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Par schtroumphette01.07 le 22 Mai 2016 à 14:02
Il y a tellement de choses qui me font peur, qui m’empêchent d’être la personne que je voudrais être. Personne n’est parfait et je suis loin de l’être. Pour tout vous dire, je suis une « stressée de la vie », comme le dirait mon frère, mais comment voulez-être un minimum serein dans cette société. Souvent je me demande qu’est-ce que je fais ici. Je ne me sens vraiment pas à ma place. Il n’y a pas de place pour des gens comme moi. Et oui, malheureusement, fut un temps où l’apprentissage était quelque chose que j’aimais beaucoup, sauf que le bourrage de crâne pour obtenir un bout de papier qui jugera si nous sommes aptes ou non à nous orienter vers une profession quelconques. Pour qu’il n’y est que les meilleurs des meilleurs laissant de côté les autres. Je ne comprends pas cette façon de nous trier depuis le plus jeune âge. (…) Cette année, c’est l’année du baccalauréat mais aussi de la majorité pour ma part. De nouvelles responsabilités vont s’ajouter, dont certaines je m’en passerais bien. Je déteste la politique, pour moi, ceux qui constituent notre gouvernement, sont tous des crétins. Bref, je ne m’éterniserais pas sur ce sujet. Si nous venons d’un milieu défavoriser nous sommes considérés comme des moins que rien, comme des personnes qui ne seront jamais rien faire. Si nous ne faisons pas d’études supérieurs nous ne sommes pas assez qualifiés, nous n’avons pas notre chance et nous l’avons encore moins si nous n’avons pas le baccalauréat en main. Il y a ces jeunes qui ne manquent jamais de rien qui sont considérés comme les fils /fille à papa maman, qui peuvent généralement accéder à deux grandes écoles etc… Sans oublier ceux qui viennent de foyer, considérés comme des enfants rejetés par leurs parents ou comme des gamins perturbant qui ne deviendront jamais des personnes stables. Mais peu importe d’où l’on vient nous serons toujours jugés par rapport à notre passé. De grandir dans une société où nous devons toujours être meilleur que les autres, où nous devons avoir un esprit de compétition surdimensionné, où il n’y a plus de respect ; où la solidarité disparait, où la différence est mal ; me rend dingue et me fait très peur. Je n’arrive pas à m’intégrer. Combien de fois ai-je voulu tout abandonner à cause de toutes ces conneries là ? Je ne compte même plus…
(….. )
Il m’arrive souvent, surtout durant ces deux dernières années, de baisser les bras, de douter de tout, des gens, de moi. J’ai cette sensation de perdre mon temps. Et puis je me demande qu’est-ce que je pourrais bien faire plus tard, qu’est-ce que l’avenir me réserve. Mais en même temps, je n’arrive pas à avancer. Je reste bloquée sur place. Fort heureusement, je considère que c’est une chance, il y a des choses, des personnes qui me retiennent encore dans ce monde. Sachant que je ne sais pas ce que je veux, que je déteste m’attacher aux gens de peur de les perdre, d’être trahi, de revivre le passé, même si je ne le veux pas forcément, je me débrouille toujours pour décevoir les personnes que j’aime le plus. Je n’arrive pas à ne pas leur faire du mal même si au fond ça me détruit aussi. Je n’arrive pas à me décider. Je n’ai pas envie de m’attacher plus que je ne le devrais. Je ne voudrais pas regretter mes choix, je voudrais vivre ma vie avec les bons défis, j’aimerais être sûre de moi au moins une fois. J’aimerais dire ce que je pense sans avoir peur des préjugés, d’être rejetée, ou de dire une bêtise… Même si l’erreur est humaine pour certain c’est une honte…. (….)
Je suis énormément reconnaissante envers ses personnes qui me donnent cette force de continuer d’avancer. Ce ne serait que moi, il y a bien longtemps que j’aurais lâché l’affaire. Je sais que je suis invivable et que j’ai un putain de sale caractère, je dois bien avouer que moi-même j’ai du mal à me supporter et à me comprendre. Il y a tellement de choses que j’aimerais découvrir, et puis j’ai beaucoup encore à apprendre. Et ce, loin de cette société ! Je fais et ferais encore des mauvais choix mais ces erreurs m’aident à progresser. Et surtout à me remettre en question.
Est-ce qu’un jour j’arriverais à ne plus abandonner aussi facilement ? Suis-je prête à m’élancer vers l’inconnu, cet inconnu que je redoute tant ? Seulement si je sais qu’ils resteront toujours à mes côtés…
(…)
Alors toi qui est en bas de l’échelle sociale, toi qui n’as pas fait d’études supérieures, toi qui es seul contre tous, toi qui te sens rejeté par la société, toi qui lis ceci tout simplement, ne baisse pas les bras, fais nous entendre ta voix qui compte tout autant que celle de ces ivrognes. Un jour ou l’autre tu rencontreras sur ton chemin ces personnes qui t’aideront à avancer encore plus loin que tu ne l’imaginais.
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